Aujourd'hui, je vais vous parler de mon université malaisienne qui se nomme l'Asia Pacific University autrement dit APU, il s'agit d'une université privée située dans le sud de Kuala Lumpur à Bukit Jalil, qui est à moins de 15 minutes du centre ville de Kuala Lumpur par métro, l'université se situe donc dans le cœur de la ville. Elle se trouve dans une zone technologique où l'on retrouve de nombreuses entreprises et start-ups du milieu ainsi que plusieurs écoles. Anciennement nomée APIIT (Asia Pacific Institute of Information Technology), il s'agit de la meilleure université du pays pour les nouvelles technologies, elle est également connue pour son pourcentage d'étudiant international important, il s'approche des 60% pour un nombre de 14 000 étudiants.
Mon cursus au sein de l'Asia Pacific University:
J'ai réalisé au sein de l'APU un Master of Sciences in Cyber Security en 1 an du 25 juillet 2022 au 25 juillet 2023. Cette année, c'est divisé en quatre parties sur le plan universitaire, lors de la première du 25 juillet 2022 à septembre 2022 nous avons suivi des cours de pré rentrée pour établir les mêmes bases pour tous les étudiants. Ensuite, nous avons enchaîné trois semestres avec en tout et pour tout 5 semaines de vacances dans l'année (2 pour Noël, 1 pour le nouvel an chinois, 1 pour l'Aïd et une équivalente à celle de la Toussaint). J'ai suivi les cours en distanciel la nuit depuis la France jusqu'à mi novembre, soit quasiment la fin du premier semestre. Tout cela à cause de mes problèmes de visa, sachant que les cours avaient lieu en hybride, c'est-à-dire présentiel et distanciel en même temps. Arrivé sur place et jusqu'à la fin du deuxième semestre, les cours ont continué en version hybride, cela m'a donc permis d'alterner présentiel et distanciel pour travailler à l'université et voyager. Finalement, après un retour calme à l'université après COVID, nous avons été obligés de revenir en 100% présentiel au troisième semestre. J'ai apprécié cette décison, malgré qu'elle m'empêcha de voyager, j'ai pu mieux découvrir mes camarades et les autres étudiants de l'université.
Ma classe était constituée d'uniquement 6 étudiants de toutes origines, dont moi, nous avions un malaisien, un omanais, un hollandais, une chinoise et un bangladais.
La vie à l'Asia Pacific University:
La vie à l'APU est très dynamique et peut être très différente en fonction de beaucoup de choses, par exemple si vous vivez dans les appartements directement sur le campus ou à l'extérieur, je pense que l'expérience est totalement différente.
Le campus vous offre une expérience universitaire, avec un mélange des cultures beaucoup plus fort en étant logé avec de nombreux étudiants internationaux, mais d'un autre côté, vous serez bloqué sur le campus. Les seuls moyens de rejoindre la station de métro la plus proche de l'université sont le système de bus gratuit mis en place par l'université (fonctionnant qu'entre 7h00 et 19h30) et le taxi. Il y a très peu d'activité à faire dans la zone de l'université, car vous êtes dans une zone réservée aux entreprises et aux écoles. Mais il est facilement imaginable de jamais sortir du campus, tout y est présent, le problème sera juste que pour visiter le week-end, vous serez obligé de prendre le taxi (qui est très peu onéreux en passant par Grab, équivalent de Uber en Malaisie).
De mon côté, je n'étais pas dans ce cas, j'ai décidé de vivre dans différents AirBnB lors de l'année pour ne pas payer de loyer à Kuala Lumpur quand je voyageais. J'ai donc fait plusieurs appartements dans le quartier de Cheras, qui se situe entre l'université et le centre ville. J'avais un peu de transport le matin: marche, métro et bus pour rejoindre l'université. Arrivée sur place le matin, j'avais cours le matin ou allais travailler au sein de la bibliothèque ou dans des salles de groupe avec mes camarades. Le midi, nous allions manger au Food Court où en général le midi il y a des activités organisées par les étudiants et l'université (concerts, tournois de jeu, spectacles…). Nous reprenions en général le travail après une pause prière pour certains au sein de la salle de prière de l'université et quittions l'université aux alentours des 16h00 - 17h00. En ce qui concerne la vie étudiante, les clubs universitaires et autres, je vous renvoie vers mon article "La vie en Malaisie" sur le point "La scène universitaire à Kuala Lumpur".
N'ayant jamais été étudiant en université, le début a été un peu surprenant, car je me suis retrouvé avec seulement 15h à 18h de cours par semaine, mais avec énormément de travail à fournir pour les fins de semestres. Un système de travail très différent de celui de l'ISEN, j'ai donc dû apprendre à gérer mon temps et avoir un rythme de travail régulier pour ne pas me retrouver en trop grande période de rush à chaque fin de semestre. J'ai trouvé ça très intéressant de découvrir le système universitaire et de voir le gap qu'il existe entre celui d'un système de classe préparatoire ou d'école d'ingénieurs comme celui de l'ISEN.
Les infrastructures :
De nombreuses infrastructures sont disponibles à l'APU pour tous les étudiants en commençant par un hall d'entrée géant, constitué d'une grande allée qui change de décor en fonction des fêtes culturelles de chaque religion et ethnie présente à l'université. C'est également dans ce hall que nous retrouvions les stands organisés par les différents clubs de l'école.
Suite à cette grande entrée, nous retrouvons la partie Food Court où nous pouvons nous restaurer, on peut y retrouver tous types de restaurants, le choix de nourriture est énorme (chinois, indien, malais, western, japonais…) et très abordable. En ce qui concerne la partie santé, nous avions une clinique au sein de l'université où nous pouvons venir, pour avoir un bilan de santé, c'est également ici que nous réalisons les tests médicaux pour notre version finale de notre visa. De plus, il existe de nombreux autres services et infrastructures mis en place à l'université hors activité académique comme un convenience store, des Amazon Box pour se faire livrer des colis, des ATM pour retirer de l'argent, une salle de sport, une piscine ainsi que de nombreux terrains de basket et football extérieurs… Il faut savoir que l'APU est une université où le cash n'est pas utilisé, cela fonctionne avec un système de carte étudiante que nous rechargons en argent et qui nous permet de payer tous les services au sein de l'université sans contact avec la carte.
Pour la partie activité académique, de nombreux moyens sont mis en place, vous retrouverez toutes les infrastructures que nous pouvons retrouver dans une université française, auditorium, salle de classe, salle de TP en fonction de vos spécialités, une bibliothèque avec une salle de travail appelée la "quiet zone", car il y est interdit de parler. Ensuite, vous trouverez des zones de l'université réservées à chaque spécialité avec des salles de cours et également des zones de travail. Il existe également des zones réservées pour les Bachelors, Masters et PHD (doctorants), dans chacune de ces zones on retrouve des zones de travail et petite salle de travail en groupe. Toutes ces infrastructures sont neuves à l'image de l'APU et sont donc en très bon état. Vous pouvez voir ci-dessous un fichier PDF représentant les infrastructures du campus.
En ce qui concerne la zone qui était réservée à mon Master in Cyber Security, elle était superbe. Différents types de classes en fonction des matières permettait un confort et des performances idéales.
Si cela vous intéresse, voici une vidéo du tour du campus réalisé par l'administration, il y a 3 ans, beaucoup de choses ont évolué depuis, car l'APU est un campus jeune qui est en pleine évolution.
La naissance d'un partenariat :
Étant arrivé à l'APU en tant que premier étudiant de l'ISEN Brest par ma seule volonté suite à des recherches bien particulières pour trouver une université réalisant un Master of Sciences en 1 an, en Cyber Security, offrant des bonnes conditions de travail, dans un pays où l'on parle anglais et pour un montant ne dépassant pas 12 000 euros. J'ai décidé de mettre en relation mon université malaisienne et l'ISEN Brest pour établir un partenariat, au vu de ma bonne expérience au sein de l'université. Je pense sincèrement que cela peut intéresser des étudiants de l'ISEN dans le futur. De plus, je pense que certains étudiants de l'APU pourraient être intéressés par le trajet inverse. Après un premier contact peu concluant entre les deux structures en octobre-novembre dernier, j'ai décidé de relancer l'affaire en février. Cette fois-ci, cela a mieux fonctionné et a permis à la représentante des relations internationales Mme Moal de se déplacer à l'APU lors de son tour des universités asiatiques en mars 2023. De l'autre côté, M. Aasif, responsable des relations internationales avec les pays francophones, s'est déplacé jusqu'à la pointe ouest bretonne début avril. J'attends maintenant des nouvelles de leurs parts, mais comme pour tout, si je n'ai pas de nouvelles d'ici début septembre 2023, je relancerai les deux protagonistes (il est important de continuer à suivre la progression de ce projet, pour s'assurer de sa conclusion et de son bon déroulement). Je crois réellement en ce potentiel partenariat, sachant que l'APU est déjà en partenariat avec deux écoles d'ingénieurs généralistes parisiennes. De plus, le fait que je sois déjà rentré dans la plupart des portes nécessaires au bon fonctionnement de ce partenariat, conforte les deux parties.
J'ai déjà de mon côté échangé plusieurs fois autour de mon expérience au sein de l'APU et en Asie du Sud-Est avec des étudiants de l'ISEN individuellement et lors d'une conférence. Je suis persuadé que certains d'entre eux seraient intéressés par cette opportunité lors d'une année de césure ou un semestre lors de l'année de M1. Le partenariat leur permettra de baisser les prix de scolarisation à l'APU, de faciliter énormément les démarches administratives, d'avoir un accompagnement sur leurs candidatures et des retours d'étudiants.
L'ISEN de son côté pourra profiter du vivier d'étudiants internationaux qu'est l'APU pour recevoir des étudiants de toutes origines et tous niveaux au sein de ces classes et laboratoires de recherche.
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